Autobiographie d’un épouvantail – Faire de ses fragilités une force

Ouvrage disponible au CRD de l’ADEA au rayon Roman, section Psychologie, avec la cote ROM-PSY-CYR-213

L’auteur

« Boris Cyrulnik […] est un auteur de livres grand public traitant de psychologie et de récits de vie, ainsi qu’une personnalité médiatique française. Médecin neuropsychiatre de formation ayant un temps exercé comme tel mais aussi comme psychanalyste, il a animé un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer. Il est directeur d’enseignement du diplôme universitaire d’éthologie humaine de l’université de Toulon.

Boris Cyrulnik a notamment vulgarisé le concept de « résilience » (renaître de sa souffrance) qu’il a tiré des écrits de John Bowlby. » (Extrait de la fiche Wikipédia dédiée à l’auteur)

Il est notamment l’auteur de « Les vilains petits canards« , « La Tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal » ou encore « Le laboureur et les mangeurs de vent« .

Quatrième de couverture

«  »Face à la perte, à l’adversité, à la souffrance que nous rencontrons tous un jour ou l’autre au cours de notre vie, plusieurs stratégies sont possibles : soit s’abandonner à la souffrance et faire une carrière de victime, soit faire quelque chose de sa souffrance pour la transcender.
La résilience n’est pas du tout une histoire de réussite, c’est l’histoire de la bagarre d’un enfant poussé vers la mort qui invente une stratégie de retour à la vie ; ce n’est pas l’échec qui est donné dès le début du film, c’est le devenir imprévisible, aux solutions surprenantes et souvent romanesques.
La fabrication d’un récit de soi remplit le vide de nos origines qui troublait notre identité. On bricole une image, on donne cohérence aux événements, on répare une injuste blessure. Un récit n’est pas le retour au passé, c’est une réconciliation. » B. C.

Boris Cyrulnik est allé à la rencontre, ici et ailleurs, dans les différentes cultures du monde, des blessés de la vie, de ces « épouvantails » dont il se fait le biographe et dont il raconte comment ils ont su réparer leurs blessures et faire de leurs fragilités une force de vie. »

A propos du concept de résilience

« Dans la littérature, la résilience peut être référée à :

  • Un développement normal dans des conditions difficiles.
  • Un processus par lequel un individu interagit avec son environnement pour produire une évolution donnée.
  • Une capacité de réussir une insertion dans la société en dépit de l’adversité qui comporte le risque grave d’une issue négative.
  • Une adaptation exceptionnelle malgré l’exposition à des stresseurs significatifs.

Ces différentes définitions (on pourrait en citer bien d’autres encore) permettent de souligner combien il est parfois difficile de délimiter la résilience et de s’entendre sur ce que résilience veut dire. Une définition trop large tend à vider le concept de résilience de son intérêt en lui enlevant sa pertinence. Ainsi, par exemple, la résilience définie comme « un développement normal dans des conditions difficiles » simplifie à outrance le concept de résilience et revient à rendre la résilience synonyme d’une banale adaptation au cours de la vie, quelles que soient les circonstances. Nous pouvons remarquer également que l’on aborde la résilience parfois comme un phénomène, une forme de développement, une capacité ou encore comme un processus… Cela revient à envisager la résilience selon des perspectives d’approche très différentes. Ainsi, dans la communauté scientifique, autant que dans les domaines d’applications sur les terrains cliniques, on peut parler de résilience à partir de considérations très distinctes, parfois divergentes. D’où la nécessité de préciser les définitions auxquelles on se réfère.

[…]

Dans cette perspective, rappelons la définition proposée par Manciaux, Vanistendael, Lecomte et Cyrulnik (2001) : « Capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir en dépit d’« événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes sévères ». » (Extrait d’un article de cairn.info à propos de « Recherche en soins infirmiers », de Marie Anaut)

Pour aller plus loin

  • « Moi, résilient« , un documentaire Arte qui décrypte le concept de résilience au travers de parcours personnels.
  • « La Libre Exploration Educative » de Chloé Ruby et Anne-Sophie Rochegude. Des grandes lignes à même de donner tout son sens à l’éducation, où chaque tout-petit peut s’élever, grandir et s’épanouir pleinement, en comptant sur nous mais aussi sur lui.
  • « Le talent est une fiction » de Samah Karaki, docteure en neurosciences. Un ouvrage bien documenté qui pousse à regarder au-delà de l’individu et de ses accomplissements afin de questionner la société et cesser d’idolâtrer l’excellence individuelle.
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